Je remercie chaleureusement les éditions Albin Michel pour cet envoi.

Un mot sur l’auteure

Stéphanie Janicot est une écrivaine français.
Elle passe son bac aux Etats-Unis en 1984. Après des études de droit, Sciences Po et le CFJ, elle devient journaliste à Bayard Presse en 1992 où, en 2004, elle participe à la création du magazine culturel féminin Muze. Elle y anime la rubrique littéraire.
Stéphanie Janicot se fait remarquer dès son premier roman, « Les Matriochkas » publié en 1996, encensé par la critique et récompensé par plusieurs prix dont le prix Goya du premier roman, le prix René Fallet, etc.
Dans son dixième roman, « Cet effrayant besoin de famille » (2006), Stéphanie Janicot explore les relations frères-sœurs au sein des familles recomposées.
Stéphanie Janicot a remporté le Prix Renaudot Poche 2016 pour « La Mémoire du monde : intégrale ».
Tandis que la nuit tombe, neuf femmes attendent l’arrivée d’un passeur qui doit les mener sur une île au large de la Bretagne. Toutes ont payé le prix pour suivre un programme leur promettant de retrouver leurs vingt ans. Seule l’une d’entre elles, invitée, s’est juré de résister à la tentation. Mais le séjour et le mystère grandissant qui l’entoure, tout autant que le trouble suscité par le docteur Faust, vont lui révéler la difficulté de refuser ce pacte diabolique.
Comment maîtriser le temps ? Accomplir nos rêves les plus sacrés, l’amour, la création ? Comme elle s’est plu à se jouer des mythes et des légendes dans ses précédents livres, Stéphanie Janicot interroge dans ce roman envoûtant le fantasme de la jeunesse éternelle et de la toute-puissance, l’illusion, la féminité et la force du désir.
Quelle jolie découverte !
Ce conte est étrange et philosophique.
Je découvre l’auteure Stéphanie Janicot avec ce roman de la rentrée littéraire d’Albin Michel.
Neuf femmes attendent un bateau sur un port d’une ville de la Bretagne, le passeur doit les récupérer à 18h au bout de la jetée. Les vagues étant de plus en plus fortes et découvrant un rafiot chahuté par la mer, l’une de ses neuf femmes prend la poudre d’escampette.
Toutes ont payé le prix pour se rendre sur une île mystérieuse de Tirnamban, et suivre un programme afin de retrouver leurs vingt ans. Elles sont attendues par le Docteur Faust pour une cure de six mois dans une étrange clinique.
Mes compagnes étaient formelles, elles avaient signé pour une cure de rajeunissement, en aucun cas un pacte avec le diable. Page 81
Quant à Sydney, journaliste et romancière, est invitée à faire partir du voyage pour écrire un reportage. Lorsqu’elle rencontre le Docteur Faust, Sydney fait une étrange découverte. Le Docteur Faust est une femme née en 1480. Intrigant ?
Ce roman est original, audacieux et nous conduit à notre propre réflexion. Le mythe de Faust est revisité d’une très bonne manière en y ajoutant de la fraicheur et de la modernité.
D’autre part, j’ai beaucoup aimé les références littéraires, ce roman est plein de métaphores.
Les chapitres sont courts. La plume de l’auteure est fluide, fine et poétique.
L’auteure nous dresse un panel de personnages différents et intéressants. Je me suis attachée à Sydney.
Dans ce roman, Stéphanie Janicot interroge le fantasme de la jeunesse éternelle, et parle beaucoup de l’invisibilité des femmes qui prennent de l’âge.
Ce huis clos est plein de magie et une source de réflexion sur le temps qui passe.
- Parution le 18 août 2021 chez les Éditions Albin Michel
- 304 pages
- Ma note 17/20
Ys est une ville du diable. Faust a conclu un pacte avec le diable. Sa présence sur Ys ne me paraît pas incohérente… Page 80
Je connaissais le pacte faustien : il ne s’agissait pas d’échapper à la mort, ni même d’allonger la vie, seulement de retrouver vingt-quatre année de pleine jeunesse du corps et de l’esprit au terme desquelles l’âme tomberait dans l’escarcelle du diable. Page 91