Hello à tous,
Aujourd’hui on se retrouve pour parler de son deuxième roman Les printemps de Nathalie Bianco chez les éditions SIXIEMES paru le 17 mars 2022.

Un mot sur l’auteure

Originaire de Lyon, mère de 3 enfants et, révélée par les réseaux sociaux, Nathalie Bianco poursuit sa petite musique singulière : Sa plume est à la fois légère et profonde et ses romans, , tour à tour drôles et touchants, échappent aux codes du « feel good » classique, pour explorer avec un humour et une sincérité désarmante les travers de notre époque.
« Les courants d’air » (2019) est son premier roman.
En 2022, elle publie son second roman : « Les printemps».
En temps normal, il y a très peu de chance pour qu’une malicieuse et hilarante bimbo de téléréalité qui étrenne ses nouveaux implants fessiers en silicone se lie d’amitié avec une sage et raffinée ancienne institutrice de 86 ans. En temps normal, la probabilité est faible qu’une quadragénaire divorcée en surpoids, mère de famille débordée, négligée et touchante, adepte d’expérimentations culinaires loufoques et de vin blanc frais croise la route d’un jeune infirmier Asperger, poète malgré lui et amoureux perpétuellement éconduit d’une intraitable et cruelle néo-féministe intersectionelle. Rien ne prédestine non plus le lecteur à apprendre à décrypter le langage ado et la signification de TMTC et AFK, ou à comprendre pourquoi un vrai « thug » doit travailler sa « street cred ». Pourtant, en ce drôle de printemps 2020, rien n’est vraiment normal, tout est surréaliste et improbable.
Il y a des romans qui vous bouleversent plus que d’autres, celui-ci en fait partie.
Tout d’abord, j’ai trouvé que cette couverture est magnifique et le titre est parfaitement bien choisi.
En ouvrant ce roman, j’ai fait un retour en arrière sur 2020.
Retour au confinement ! Nous y découvrons 3 femmes complètement différentes que tout oppose sauf qu’elles se sentent seules et l’unique lien qui les unit est un balcon.
Nathalie Bianco plante le décor et nous présente des personnages haut en couleur. Ce tendre roman est écrit comme un journal intime.
Manava, une jeune bimbo de la téléréalité, un peu superficielle, fière de ses implants fessiers en silicone…
Esther, une vieille dame sage, attachante et solitaire (mamie Nova) dont ses enfants sont grands et ont quitté le nid pour vivre leurs vies.
Céline, maman solo avec ses enfants au look urbain qui a perdu confiance en elle, en plein burn-out.
Sans oublier, les personnages secondaires, le mari divorcé, le fils aîné et l’infirmier David. Ces trois femmes de générations différentes que tout oppose vont tisser des liens forts grâce à des rendez-vous quotidiens et vont s’apprivoiser durant le confinement de mars 2020.
Peut-être est-ce que je me fais des idées, mais j’ai eu l’impression que Esther et Manava m’écoutaient et me comprenaient parfaitement. Comme s’il pouvait exister un lien invisible entre une toute jeune starlette de téléréalité, une vieille dame de 86 ans et une grosse mère de famille divorcée. Comme si quelque chose d’impalpable et d’universel nous unissait.
L’auteure nous narre ces 41 jours sous forme de journal intime avec humour et émotions en utilisant des thématiques sérieuses et nous dresse un panel de personnages aussi attachants et que bienveillants.
D’une plume douce, remplie de finesse et d’une incroyable fluidité, je me suis laissée bercer par ce joli trio.
Ils me prendraient sûrement pour une vieille zinzin si je leur raconter ça. La Petite hausserait les épaules et lèverait les yeux au ciel en murmurant : « Elle part complet en vrille, Mamie Nova ! » (Je sais très bien qu’elle m’appelle comme ça quand elle croit que je n’entends pas. Céline tournerait ça en dérision : elle dirait que la seule chose qui évoque le printemps chez elle, c’est son acné hormonale qui s’emballe et qui la fait bourgeonner. Quant à David, je sais que ça le mettrait affreusement mal à l’aise (…).
Il n’empêche. Ils sont mes printemps à moi et ils arrivent alors que je ne m’attendais plus qu’à des hivers. Ils illuminent tout et me réchauffent chaque jour.
Dieu que la vie est jolie au printemps !
Une fin attendue, mais qui m’a fait lâcher quelques larmes.
Entre leurs passés, leurs craintes, leurs confidences et leurs attentes, j’ai passé une très agréable lecture que je recommande les yeux fermés.
Les printemps est un roman doux, lumineux, rempli d’espoir, un joli condensé d’émotions.
Une ode à la vie et à l’amitié.
- Parution le 17 mars 2022chez les Éditions Sixième(s)
- 244 pages
- Ma note 17/20