Manuella Gueguen publie son deuxième roman La mer viendra effacer les mots sur le sable paru le 16 novembre 2022 aux Éditions les 3 colonnes et nous livre un récit empli d’émotions avec une intrigue originale et captivante.
Un mot sur l’auteure
Manuella Gueguen est mariée et mère de trois enfants. Après des études de Commerce à l’IUT de Saint-Brieuc et des études de Gestion et de Marketing à l’Institut de Gestion de Rennes (IGR), elle a travaillé dans la publicité, la communication et la commercialisation puis a intégré l’entreprise familiale, Gueguen Couverture à Lamballe, en Côtes-d’Armor, en tant qu’assistante de direction. Après la disparition de sa belle-sœur, foudroyée par la maladie en 2021, Manuella s’est servie de l’écriture comme exutoire. Encouragée par sa fille, elle a écrit son premier roman : Les rouleaux de réglisse garderont toujours la même saveur (2022). La mer viendra effacer les mots sur le sable (2022) est son deuxième roman.
Quatrième de couverture
Charlotte se réveille dans une chambre d’hôpital sans aucun souvenir. Que fait-elle ici? Qui est-elle? D’où vient-elle? Qui est cette personne qu’elle voit dans le miroir? De nombreuses questions l’assaillent et la peut l’envahit.
Prisonnière d’un corps qu’elle ne reconnaît pas, Charlotte va devoir aller de l’avant et réapprendre à vivre. Mais comment peut-on se reconstruire sans aucun souvenir?
Mon avis
À la suite d’une agression, Charlotte, se réveille à l’hôpital sans aucun souvenir et ne reconnaît pas ses proches. Est-ce une amnésie temporelle ? Comment se reconstruire quand on ne se souvient plus qui sommes-nous ?
Désarçonnée par mon image dans la glace, je sors de cette petite pièce et m’écroule à même le sol de la chambre en pleurant de plus belle. Entre deux sanglots, j’arrive à articuler :
– Je ne sais pas qui je suis, je ne sais pas ce que je fais là, je ne me rappelle absolument rien de ma vie. Je ne connais même pas mon prénom.
La couverture est sublime et le titre est doux et poétique.
Ce titre prend tout sens à la lecture puisqu’il nous rappelle un décor emblématique et c’est là où tout va se déclencher pour Charlotte.
Avec ce roman Manuella Gueguen, change de registre et nous offre une intrigue originale sur un sujet intéressant qui est l’amnésie d’identité ce qui mène le lecteur à la réflexion. On ressent le travail de recherche de l’auteure. Quant à plume, elle est sublime, incisive, fine et d’une telle fluidité que les pages se tournent vite (trop vite).
L’auteure nous démontre son talent d’écriture et cette façon de décortiquer la psychologie de ses personnages en nous transmettant de jolies émotions.
Telle une enfant, avec mon doigt, j’inscris en grand sur le sable fin : CHARLOTTE. Tout doucement et sans m’en rendre compte, la mer monte. J’observe avec attention cette vague qui se rapproche de plus en plus de mon prénom. En peu de temps, la mer a déjà gommé une partie de mon écrit. Je sais que dans quelques secondes, il ne resterait plus rien. Mélancolique, j’ai l’impression que mon esprit s’est fait recouvrir par cette mer. Tout comme mon prénom, de mes souvenirs, il ne reste rien.
Ce roman est court néanmoins profondément tendre, passionnant, touchant et empli de résilience.
Une fois de plus, la magie a opéré ! J’ai été subjuguée par la plume et cette jolie histoire émouvante.
Merci Manuella de nous faire vivre toutes ces jolies émotions.
C’est avec plaisir que je vous recommande ce récit à travers les magnifiques paysages du pays Lamballais, à la recherche de l’identité de Charlotte et de tous ses secrets…
Assise sur le bord du lit, j’ai pris le temps de les lire à voix haute les uns après les autres. Ils avaient une force différente de ceux que j’avais déjà eu entre les mains, les mots, une puissance singulière. Certains parlaient d’amour mais beaucoup d’entre eux évoquaient la mort. Pas celle qui fait peur, celle qui est belle. Elle était prête.
- Parution le 16 novembre 2022 aux Éditions les 3 colonnes
- 109 pages
- Ma note 16/20
Julie chronique 