Roger Sasportas revient avec quatrième roman GABRIEL et la petite voiture en bois paru le 29 mars 2024 aux Éditions LIBRINOVA et nous offre un récit historique prenant et incroyablement touchant.
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Quatrième de couverture
Gabriel a six ans lorsqu’il assiste, caché dans une armoire, à l’arrestation de sa famille en juillet 1942 lors de la rafle du Vel D’hiv. Pour ne pas attirer l’attention de la police française de la présence de son plus jeune enfant, sa mère dissimule in extremis le jouet préféré de Gabriel dans la poche de son gilet.
Un mot sur l’auteur
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Roger Sasportas, chef d’entreprise dans le monde du théâtre en journée, libère son imaginaire en écrivant lorsque la nuit arrive. Roger Sasportas a reçu le Prix Youve pour son roman Viens ! en 2021. GABRIEL et la petite voiture en bois est son quatrième roman.
Mon avis
Drame, amour, doutes, espoir, suspense, résilience.
Une couverture sublime imagée d’une jolie voiture en bois et un titre qui m’interpelle.
J’ai découvert la plume de cet auteur avec son roman Viens ! qui m’avait séduite alors quand j’ai su que Roger Sasportas revenait avec son nouveau roman Gabriel et la petite voiture en bois bien évidemment que je savais que je le glisserai entre mes mains.
Une fois de plus, je suis conquise.
Gabriel et la petite voiture en bois nous raconte le destin de Gabriel et sa famille à travers le parcours de ce jouet durant la guerre et même après.
Roger Sasportas nous fait suivre avec une multitude d’émotions le cheminement de cette petite voiture en bois et le destin de ce petit garçon à une époque difficile et sombre de l’histoire.
Gabriel est né en 1936 en plein hiver dans une famille juive inséparable, unie et heureuse jusqu’au jour où son destin bascule en 1942.
Micheline et Samuel, ses parents. Éliane et Odette, ses deux grandes sœurs, vivent dans un appartement chaleureux et fonctionnel rue Réaumur sur Paris.
Le bonheur de cette famille française, de confession juive, était palpable pendant les six premières années d’existence de Gabriel. Comme dans toutes les familles, il y a avait des hauts et des bas, et chacun avait ses qualités et ses imperfections. Qui n’en a pas ? Mais elle était unie et savait connaître les moments simples et heureux de la vie. Puis l’année 1942 arriva et le destin de Gabriel bascula.
1942 : Gabriel, six ans, passe des heures à jouer avec ses voitures dans un garage en carton que lui avait bricolé son père dont une petite voiture en bois qu’il adore, mais il ignore le cheminement de cet objet.
Lors de la rafle du Vél D’Hiv, Gabriel est caché dans une armoire et voit ses parents se faire arrêter. In extremis, la maman de Gabriel arrive à glisser cette petite voiture en bois dans la poche de son gilet au moment où les autorités font irruption à leur domicile. Gabriel échappe à la déportation contrairement à ses parents et à ses sœurs.
Même s’il n’était qu’un enfant, il venait de comprendre qu’un malheur était en train de s’abattre sur sa famille.
Ce petit bonhomme bouleversé et choqué recherche désespérément sa voiture en bois.
Il se retrouve seul et isolé dans cet appartement jusqu’à l’arrivée de Jacob, le frère de Samuel qui désormais s’occupera de Gabriel.
Alors certes, le pays était en guerre, ils étaient juifs et traqués, mais Jacob et Gabriel vivaient des moments d’une rare complicité.
Le rêve de Micheline taraudait son esprit tous les soirs : retrouver ses trois enfants – elle ignorait le sort qui avait été réservé à ses filles le jour même de leur arrivé au camp. Les nazis pouvaient frapper, humilier, torturer, tuer mais ils ne pouvaient rien contre les rêves. Non, ils ne pouvaient rien.
Roger Sasportas nous conte une magnifique histoire poignante dans un contexte historique digne d’un film.
Ce roman est empli d’espoir et d’humanité. La construction du récit est parfaite. L’auteur décortique subtilement la psychologie et les émotions des personnages. On voit les protagonistes évoluer et je me suis fortement attachée à Gabriel. Les chapitres sont courts et rythmés. L’auteur nous captive jusqu’à la dernière page avec une fin sublime et à la hauteur de mes espérances.
Quant à la plume, elle est soignée, poétique, fine et d’une telle fluidité que le lecteur savoure et ressent un condensé d’émotions. C’est beau, fort, bouleversant et ce récit nous fait revivre notre histoire pour ne pas oublier.
L’auteur nous offre un message fort et percutant, mêlé d’amour, de drames et d’espoir.
Gabriel et la petite voiture en bois est une explosion d’émotions !
– Mon amour, laisse-moi te dire une chose : dans la vie, il ne faudra pas avoir peur, jamais, sois heureux, de chaque instant, chaque seconde, chaque respiration, aime la vie et la vie t’aimera.
Elle représente quelque chose que vous ne pouvez pas comprendre. C’est l’amour d’une mère, c’est la vie qui continue, c’est l’enfance qui ne meurt jamais. C’est la mémoire, l’innocence, la pureté, la joie d’un enfant.
Je salue l’auteur pour tout ce travail de recherches et nous livre de belles références. C’est instructif et passionnant.
Je pense que nous n’avons pas fini d’entendre parler de Roger Sasportas qui a une sublime plume.
Selon moi, il confirme son talent littéraire avec ce joli roman.
C’est avec joie et beaucoup d’émotions que je vous invite à vous procurer cette jolie pépite littéraire et je vous souhaite à tous une très belle lecture.
- Parution le 29 mars 2024 chez Librinova
- 200 pages
- Ma note 18/20
- Prix 17,90 €
Les chroniques détaillées du même auteur
- Viens ! https://juliechronique.fr/2021/07/25/viens-de-roger-sasportas/
- Interview février 2022 de Roger Sasportas https://juliechronique.fr/2022/02/26/les-backstages-de-julie-avec-lauteur-roger-sasportas/