ÉDITIONS ALBIN MICHEL, Historique, LITTÉRATURE FRANÇAISE, Roman, SERVICES PRESSE ET LES PARTENARIATS

LE GOSSE DE VÉRONIQUE OLMI

Bonjour,

Je suis ravie de vous retrouver pour vous parler de cette jolie pépite Le gosse de Véronique Olmi paru le 26 janvier 2022 chez les Éditions Albin Michel.

Un mot sur l’auteure

Véronique Olmi est née à Nice et vit à Paris. Comédienne, scénariste, écrivain et dramaturge, elle est notamment l’autrice de Bords de mer et Cet été là… Son treizième roman Bahkita, a connu un succès retentissant en France comme à l’étranger. En janvier 2022, Véronique Olmi revient avec son quatorzième roman Le gosse.

Joseph a sept ans. Il est né après la Première Guerre mondiale dans les quartiers pauvres de la Bastille, à Paris. Grandir entouré de l’amour de sa mère et de sa grand-mère, apprendre et découvrir sont les moteurs de toute sa vie. Mais son monde bascule le jour où sa mère disparaît et où il devient pupille de l’État, un État qui a mis en place tout un système de « protection» des enfants pauvres, dont les bonnes intentions n’ont d’égal que la cruauté.
De la prison pour enfants à la colonie pénitentiaire, la force de Joseph, les coups de dés du hasard, et la découverte de la musique lui permettront de traverser le pire. Dans une France portée par l’espoir du Front Populaire, peut-être retrouvera-t-il sa vie et sa joie.
L’écriture intense de Véronique Olmi épouse le regard de ce gamin tendre et courageux confronté à la violence du monde adulte. Jamais, depuis Bakhita, la romancière n’avait trouvé une voix aussi puissante et juste pour raconter la renaissance d’un être à la vie. Un roman déchirant et révolté, un des plus beaux textes sur l’enfance à l’aube du siècle dernier.

Ce roman est poignant, émouvant, bouleversant et il prend aux tripes ! C’est bien évidemment mon premier coup de cœur de l’année 2022.

Ce titi parisien nous livre son enfance et c’est loin d’être agréable. En toute sincérité, je n’avais qu’une envie, c’est de le prendre dans mes bras et lui donner beaucoup d’amour.

Joseph a sept ans, vit à la Bastille avec sa mère et sa grand-mère qui luttent dans la pauvreté et il grandit entouré de l’amour de ses deux femmes. Il est né après la Première Guerre mondiale.

Le monde des mères est inquiétant, elles portent des enfants et puis elles portent le deuil, et elles sont plus têtues que le chagrin.

Le jour où il perd sa mère son monde s’écroule. Il sera placé sous la tutelle de l’État. Confronté à la solitude, Joseph rentre dans une mauvaise période. Suite à un incendie, il sera placé à la colonie pénitentiaire de Mettray. Joseph va perdre toute son innocence.

Il a appris qu’à sa construction ,il y a presque cent ans, Mettray était un modèle de pédagogie et de réinsertion que l’on venait admirer de tous les pays, pour reproduire ensuite les méthodes éducatives si nouvelles et si exemplaires. Il a appris que le manque d’argent entraîne la chute de toutes les institutions, que la pauvreté s’adresse toujours aux mêmes, et il fait partie des plus miséreux. Il a désappris à lire, à écrire, à compter. 

Ces gamins sont frappés, humiliés, torturés, certains meurent…  Comment échapper à cet enfer ?

Joseph mord son poing pour ne pas hurler et se répète qu’il ne lui arrive rien, il n’est pas là, il est ailleurs, très loin, et il appelle sa respiration à l’aide car il s’asphyxie sous la douleur, la déchirure et la honte. Il se laisse faire. Il ne proteste pas. Il ne se défend pas. Pas un geste pas un mot. Il sait ce qui peut se passer s’il se défend. Il a entendu une nuit les surveillants se mettre à plusieurs pour corriger un gars. Alors, oui, il vaut mieux le silence et l’obéissance. Comme s’il acceptait ce qui lui arrive. Comme s’il le méritait peut-être. Comme s’il ne valait pas mieux. 

Véronique Olmi nous propose une fin apaisante. Il y a Aimé, l’amitié, l’amour et la musique. Je ne vous en dirai pas plus sauf lisez-le et accrochez-vous ! (Oui, j’ai pleuré !)

Ce roman se déroule sur un fond historique L’auteure décrit le contexte social et dénonce l’horreur et l’atrocité des bagnes d’enfants. Les mots sont forts et crus. La plume de l’auteure est magnifiquement belle et captivante.

L’histoire est inoubliable. Ce roman est dur, révoltant, poignant, violent mais c’est aussi une belle histoire d’amour.

Je ne suis pas prête d’oublier Joseph.

Conclusion : Magistral !

  • Parution le 26 janvier 2022 chez les Éditions Albin Michel
  • 304 pages
  • Ma note 20/20

Laisser un commentaire