Éditions de L'ArtBouquine, CONTEMPORAIN, LITTÉRATURE CONTEMPORAINE, LITTÉRATURE FRANÇAISE, Roman

ELLE VOUDRAIT DES ÉTOILES, DES ÉTINCELLES, ET DES PAPILLONS VERTS DANS SES CHEVEUX DE BLANDINE BERGERET

Blandine Bergeret publie son premier roman Elle voudrait des étoiles, des étincelles, et des papillons verts dans ses cheveux le 03 octobre 2020 aux Éditions de l’ArtBouquine et nous offre un roman authentique sur le portrait d’une femme avec humour, réflexion et une multitude d’émotions.

Un mot sur l’auteure

Formatrice pour de grandes entreprises, Blandine Bergeret consacre maintenant son temps à l’écriture.

Blandine Bergeret est lauréate du premier concours de manuscrits de L’ArtBouquine avec « Elle voudrait des étoiles, des étincelles et des papillons verts dans ses cheveux » (2020).

Quatrième de couverture

Pour eux ou contre eux, j’ai abandonné le nid parce que j’étouffais de les décevoir, de ne pas coller à la parfaite, voire la plus-que-parfaite demoiselle, celle qu’ils avaient imaginée, projetée, ambitionnée. Un clone d’eux. Ils avaient en tête une voie toute tracée pour moi, celle d’une fille, puis d’une épouse et d’une mère discrète, rangée, dévouée. Celle que leur gendre avait espérée. Celle que je suis devenue.
Au risque de m’oublier. À force d’acquiescer, j’ai cessé d’exister. J’ai tiré un trait sur ma vie. Prise en otage par des injonctions inconscientes. Amarrées au plus profond de mon âme.

« Magnifique roman dans lequel se mêlent humour et émotion. Blandine Bergeret compose avec talent, et un formidable sens de l’observation, un portrait de femme à la recherche d’elle-même. »

Mon avis

Une jolie couverture illustrée d’une belle photo en noir et blanc sur un fond noir brillant.

Un titre poétique.

Résilience, famille, réflexion, émotions.

Que penser de ces instants de joie, des petits plaisirs de la vie ou de ces intenses moments de bonheur qui se terminent en queue de poisson.

C’est l’histoire d’Alice, trente ans, mariée à Laurent, deux enfants et un troisième en route, elle jongle dans son quotidien entre sa vie professionnelle et sa vie familiale. Elle est la meilleure maman, une femme dévouée et va se rendre compte qu’elle n’existe plus. En revanche, Laurent court après son job et ce qui se passe sous le toit de famille, il s’en contrefiche, mais Alice, amoureuse, lui trouve des excuses et s’investit corps et âme.

Au risque de m’oublier. Malgré moi, contre moi. Avec une colère et une tristesse sourdes, latentes, débordantes. À force d’acquiescer, j’ai cessé d’exister. J’ai tiré un trait sur ma vie. Prise en otage par des injonctions inconscientes. Amarrées au plus profond de mon âme.
Le monologue de la gynécologue sur mon téléphone me revient tel un boomerang. Factuel, sans appel. Mon crâne est sur le point d’imploser, mon cerveau enserré dans un étau poignant. J’encaisse l’uppercut. Plus de prénom à dénicher, plus d’efforts à fournir pour la sauvegarde d’un couple à la dérive.


Jusqu’au jour où un drame inattendu bouleverse brutalement cette famille. Alice se questionne, craque et met un point final à toute cette mascarade. La coupe est pleine et quitte tout.

J’ai décidé d’en finir et de transcender l’interdit. D’ailleurs, à l’heure qu’il est, plus rien ne l’est, interdit.

Elle a besoin de s’évader alors elle part sans explication, loin de sa famille.

J’ai tiré ma révérence pour ne plus être dépendante. Sans quiconque qui me dicte ses règles. Tu dois, il faut, tu dois, il faut. Au nom de quoi pouvais-je trimer sans tendresse, ni parole, ni geste, qui m’aurait insufflé l’énergie de continuer. Je paye le prix de ma rébellion, mais je suis libre. De mes actes, mes pensées, mes envies, ou plus exactement de mes non-envies. Au fond, je n’ai besoin de rien, le peu que j’ai me convient.

Blandine nous livre un titre et roman original, authentique et empli de sincérité.

En omettant de respirer. En apnée de moi. Je n’ai pas le temps de prendre le temps. Pas le temps tout simplement d’arrêter le temps pour me préoccuper de mon nombril.


La première partie est différente de ce qu’on pourrait lire, elle est écrite comme un puzzle, des épisodes anecdotiques, des tranches de vie sous forme d’un journal intime.

On réfléchit et on s’identifie, le lecteur est pris dans le tourbillon d’Alice, ça monte crescendo et impossible de le lâcher.

En tant que femme et maman, je me suis beaucoup identifiée à Alice, je l’ai comprise, soutenue, bouleversée, et au diable les compromis. 

Être quittée pour un homme est sans appel. Alors que pour une personne de sexe identique, c’est une autre affaire. Celle qui met plus bas que terre l’estime de soi. Celle qui vous blesse, vous meurtrit. Comme une accidentée de la vie.


L’auteure aborde des thématiques fortes et bouleversantes d’une plume sincère, tendre et poétique. Les chapitres sont rythmés, courts et efficaces avec une pointe d’humour, des mots forts et bouleversants. J’ai été captivée dans le combat d’Alice et je me suis cherchée avec cette héroïne.

Personne ne m’a contemplé ainsi depuis des siècles et la sensation de se voir belle dans les yeux de l’autre est une émotion tellement vivifiante. Un appel du ventre, un cri du cœur qui me lie à lui.


Merci, Blandine, la magie a opéré et je ne suis pas prête d’oublier Alice. Cette lecture est forte et riche en émotions. 

C’est une magnifique découverte que je ne peux que vous la recommander ! 

  • Parution le 03 octobre 2020 aux Éditions de L’ArtBouquine
  • 216 pages
  • Ma note 16/20

1 réflexion au sujet de “ELLE VOUDRAIT DES ÉTOILES, DES ÉTINCELLES, ET DES PAPILLONS VERTS DANS SES CHEVEUX DE BLANDINE BERGERET”

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