Ketty Rouf publie son nouveau roman Mère absolument le 31 janvier 2024 aux Éditions Albin Michel et nous offre un récit dérangeant et captivant qui ne vous laissera pas indifférent.
Un mot sur l’autrice
Ketty Rouf est une écrivaine italienne d’expression française. Titulaire d’une maîtrise de philosophie, elle s’installe à Paris pour poursuivre ses études.Elle suit des cours de danse classique. Après avoir travaillé pour l’Éducation nationale, elle a désormais choisi de donner des cours d’italien pour adultes, et de travailler en tant que traductrice et interprète.
« On ne touche pas » (2020) est son premier roman.
Quatrième de couverture
« Je me suis toujours méfié des hommes, de leurs mots qui faisaient de moi « une de ces femmes à qui on veut faire un enfant ». Je suis partie de plus en plus loin d’eux, vers des aventures où mon corps ne risquait pas de s’engager dans une course à la fécondation, et je n’ai pas attrapé la maladie. Celle de croire qu’une femme désire forcément enfanter et que, si ça ne lui arrive pas, elle est malheureuse toute sa vie. Pendant plus de quarante ans, j’ai vécu heureuse. »
Rattrapée par le désir d’enfant à la mort de sa mère, une femme instaure entre elle et sa fille une relation exclusive où se disputent l’amour et la domination.
Avec une précision et une intensité saisissantes, Ketty Rouf explore dans ce roman la toute-puissance maternelle et la dépossession des hommes.
Mon avis
Je découvre la plume de cette autrice avec ce roman Mère absolument.
Ketty Rouf nous livre un roman dérangeant et captivant qui ne vous laissera pas indifférent.
L’histoire commence par un prologue d’une femme qui explique qu’elle a grandi sans désir d’enfant et qu’elle a vécu heureuse pendant quarante ans.
Je me suis toujours méfié des hommes, de leurs mots qui faisaient de moi « une de ces femmes à qui on veut faire un enfant ». Je suis partie de plus en plus loin d’eux, vers des aventures où mon corps ne risquait pas de s’engager dans une course à la fécondation, et je n’ai pas attrapé la maladie. Celle de croire qu’une femme désire forcément enfanter et que, si ça ne lui arrive pas, elle est malheureuse toute sa vie. Pendant plus de quarante ans, j’ai vécu heureuse.
L’autrice nous parle de Marie-Louise, dit Louise, quarante ans, cadre dans un hôpital, elle collectionne les hommes de manière assumée et qui a soudain un désir d’enfant qui se transforme en une véritable obsession.
Cette révélation se fait au décès de sa mère et cette obsession est de plus en plus dévorante.
Je prends un train pour aller acheter un bébé. Est-ce une manière acceptable de devenir mère ? Des questions horribles taraudent mon esprit.
Ce roman nous parle de maternité, de paternité et de filiation. Les thématiques sont fortes et bouleversantes.
Vous découvrirez :
Trois protagonistes.
Trois temporalités.
Une histoire.
Le pouvoir qu’une femme a sur son corps est de signe négatif : on peut vouloir ne pas avoir d’enfant, et on gagne à tous les coups. Mais si on désire en avoir, le dernier mot ne nous appartient plus.
Ce récit est découpé en trois parties relatées par trois personnages différents et des points de vues divergent où l’on découvrira l’amour maternel inconditionnel. Ketty Rouf explore dans ce roman la toute-puissance maternelle et la dépossession des hommes.
Toutefois, après quarante ans, la porte s’ouvre sur l’abîme. À l’instant où je l’ai entendu prononcer le mot » préménopause « , j’ai compris le chagrin et la malédiction.
D’une plume incisive, saisissante et d’une telle fluidité, Ketty Rouf pousse le lecteur à réfléchir et à se questionner.
La partie relatée par Ambroise m’a profondément émue et captivée.
C’est intéressant, passionnant et audacieux.
Ce roman est à lire absolument.
- Parution le 31 janvier 2024 aux Éditions Albin Michel
- 304 pages
- Ma note 16/20
- Prix 20,90 €
- ISBN 978-2-226-48038-5
Un roman que j’avais repéré grâce à son sujet très actuel. Il va falloir que je le découvre.
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