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L’AMOUR PAR TEMPS DE CRISE DE DANIELA KRIEN

✨ Je remercie les éditions Albin Michel pour l’envoi de ce roman et cette belle découverte.

L’amour par twmps de crise, Daniela KRIEN, par Julie chronique

Un mot sur l’auteure

Daniela Krien est une écrivain, cinéaste et réalisatrice allemande.

Son premier roman, Un jour, nous nous raconterons tout  (Flammarion, 2013), traduit en 14 langues. Muldental, un recueil de nouvelles paru en 2014, lui a valu le Nicolaus-Born-Debütpreis. Paru en 2019 en Allemagne, son second roman, L’Amour par temps de crise, a figuré sur la liste des best-sellers du Spiegel pendant plusieurs mois et a été vendu dans plus de vingt pays.

« Dans cent ans, quand on voudra savoir comment vivaient les femmes d’aujourd’hui, il faudra lire le roman de Daniela Krien. » Sächsische Zeitung

Elles s’appellent Paula, Judith, Brida, Malika et Jorinde. Elles veulent tout, ont obtenu beaucoup, mais continuent de s’interroger sur des questions cruciales. Les rapports de force entre les sexes, la place de l’enfant et du travail, l’héritage familial, la fragilité de l’amour. La liberté qu’elles assument et revendiquent cache une autre forme de contrainte : elle oblige à choisir. D’une écriture élégante et précise, Daniela Krien explore les sentiments, les contradictions, les désirs de cinq femmes dont les parcours se croisent subtilement. Une justesse de ton, un regard aigu et une impressionnante finesse d’analyse font de ce roman, véritable phénomène en Allemagne, une radiographie captivante de la femme moderne dans une société en plein bouleversement.

L’amour par temps de crise c’est le portrait de cinq femmes. Cinq femmes, (mères, sœurs, amies…) dynamiques, pétillantes, cabossées, détruites…

Paula, Judith, Brida, Malika et Jorinde sont libraire, médecin, écrivaine, violoniste et actrice. Elles vivent en Allemagne et ont eu une éducation socialiste.

Elles ont un point commun : aimer et réussir. Elles veulent être libres mais elles ne veulent pas être seules.

« Sa liberté n’avait jamais été qu’apparente, provisoire. Comme une friandise qu’elle aurait juste eu le droit de goûter avant qu’on la lui enlève définitivement. Pour des générations de femmes avant elle, la voie était encore plus nettement tracée et plus étroite. Soudain elles lui paraissaient plus heureuses. Elles au moins n’avaient jamais vécu dans l’illusion qu’elles pourraient déterminer leur vie, jamais éprouvé la déception de voir des portes ouvertes se refermer toutes d’un seul coup. Aucune des restrictions qu’elles subissaient ne relevait de leur responsabilité. C’étaient les circonstances qui ne permettaient rien d’autre.
Brida, par contre, avait choisi. Elle avait voulu ce mari et cet enfant, et au lieu d’être satisfaite elle voulait écrire. Plus que jamais, elle voulait écrire. » (P. 177)

Ce roman générationnel aux vies sociales est magnifiquement bien écrit. Elles sont attachantes et différentes. La psychologie des protagonistes est parfaitement bien décrite. La construction est réussie.

✍️ La plume de l’auteure est douce, fine et bien ciselée.

L’auteure nous parle de ses 5 femmes avec beaucoup d’élégance et de délicatesse.

C’est une très belle découverte !

« Les roses lui faisaient penser à lui chaque jour et, comme si ce n’était pas suffisant, elles ne fanaient pas. ». (P.128)

« Face au chagrin il n’y avait pas de stratégie.

Il était incontrôlable, imprévisible, sans limite. Face à tous les autres sentiments de sa vie Paula avait toujours trouvé comment s’y prendre. Mais là, non. La sidération des premières semaines avait encore été le plus supportable. Cette période où la tête savait mais le coeur pas encore, où ça ne faisait pas encore mal, où c’était encore abstrait. » (P.49)

  • Parution le 18 août 2021 chez les Éditions Albin Michel
  • 336 pages
  • Ma note 16/20

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