Agathe Ruga frappe très fort avec son troisième roman Rendez-vous à la Porte dorée paru le 06 mars 2024 aux Éditions Flammarion et nous offre un roman profond, puissant et addictif.
Un mot sur l’autrice
Agathe Ruga est née à Nancy et vit en Bourgogne. Après L’homme que je ne devais pas aimer (Flammarion, 2022) Rendez-vous à la Porte dorée est son nouveau roman.
Quatrième de couverture
« J’ai oublié pourquoi je t’ai quitté. » Comment vivre quand on a le sentiment d’avoir éconduit l’amour de sa vie ? À quoi sommes-nous prêts pour le récupérer ? Anne étouffait dans son quotidien de mère et de femme. Elle n’avait pas compris qu’elle était comblée avant de tout envoyer valser pour vivre une passion avec un homme plus jeune qu’elle. Après le succès de L’homme que je ne devais pas aimer, le nouveau roman d’Agathe Ruga révèle les regrets et la désillusion après la fuite. Il raconte surtout une histoire d’amour, celle d’Anne et Joachim, que seule l’écriture éternisera.
Mon avis
Exquis, savoureux, fort, douloureux…
En octobre 2020, Anne a quitté Joachim, le père de ses deux filles, pour succomber à une passion dévorante et incandescente avec un autre homme, Trévor.
Anne se rend compte que Trévor est toxique, possessif, jaloux et étouffant mais surtout il n’est pas Joachim.
Elle pensait être amoureuse alors qu’elle n’était obsédée que par la fuite et un besoin de liberté. Alors, elle finit par le quitter et réalise que Joachim, elle l’a dans la peau. C’est lui l’unique véritable amour de sa vie et fait tout pour le retrouver avec l’espoir de reconquérir son cœur. Mais jusqu’où peut-on aller par amour ?
Ce roman est une merveille, c’est incandescent, brûlant et addictif.
Bien sûr que ça parle d’amour mais pas que… ça nous raconte aussi l’échec, la mort du désir, la dérive, la dépression, les regrets, la douleur, la recherche de soi et le désespoir.
En rentrant le soir, je bois du vin pour naviguer dans le fleuve de nos souvenirs puis, enfin ivre, je t’écris des mails de regrets et de pardons. (…) Il est probable que mes regrets te fassent plaisir, tu jouis de ta vengeance et de ma peine, tu n’as jamais eu d’empathie et je n’en attends pas.
Avec beaucoup de regrets et de nostalgie, Anne se confesse et s’expose en se mettant à nu. C’est audacieux, courageux et percutant.
Le poids de la culpabilité a toujours été trop lourd à porter. Je l’ai compris plus tard : nous étions des amants avant tout. Nous n’avons jamais été des époux ni des parents, encore moins des amis. Nous sommes des amants.
Agathe met des mots sur des maux et nous décrit avec brio la passion, les regrets, l’amour, l’acharnement et le désespoir. Le lecteur se questionne et surtout il ressent toute la souffrance et l’obsession d’Anne.
Je ne crois plus en l’amour. Je crois beaucoup au désir, au narcissisme, à l’obsession pathologique, au transfert, à l’adoration. Je crois aussi à l’amitié, à l’attachement, à l’admiration. Je crois aux habitudes, au capital retraite, à la peur de la solitude. Je crois aux convenances et au statut social. Je crois à l’idée de l’amour mais l’amour entre deux êtres, non, je n’y crois plus.
Quant à la plume, elle vous transportera jusqu’à la dernière page puisqu’elle est savoureuse, piquante, emplie de sincérité et d’une telle fluidité que vous ne lâcherez pas ce livre. Croyez-moi ce roman est addictif !
Cette histoire vous touchera au plus profond de vos tripes car il a été écrit simplement avec le cœur.
Trévor, Oscar, et Paul n’ont pas retardé le moment de faire mon deuil de toi, ils ont seulement camouflé le manque sans empêcher l’implacable tristesse qui s’est abattue sur moi après eux. Leur nullité n’a fait que souligner ton irremplaçabilité.
Indéniablement Agathe Ruga confirme son talent littéraire avec ce troisième roman alors Rendez-vous à la Porte Dorée !
- Parution le 06 mars 2024 aux Éditions Flammarion
- 240 pages
- Ma note 18/20
- ISBN 978-2-0804-4200-0
- Prix 20 €
Les chronique détaillées de la même autrice
- L’homme que je ne devais pas aimer : https://juliechronique.fr/2022/06/01/lhomme-que-je-ne-devais-pas-aimer-dagathe-ruga/
Un roman qui a l’air fort et que ta chronique met admirablement en valeur !
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