Le Livre de Poche, LITTÉRATURE FRANÇAISE, Roman, Témoignage

LA CONSOLATION DE FLAVIE FLAMENT

Aujourd’hui, je vous parle de La consolation de Flavie Flament, paru le 31 mai 2017 chez les Éditions Le Livre de Poche.

Un mot sur l’autrice

Flavie Flament, animatrice de télévision et journaliste radio sur RTL, a choisi la retraite médiatique pour écrire, son besoin depuis toujours. Elle est l’auteure des Chardons (Le Cherche Midi, 2011), témoignage sur la violence conjugale, et de Lulu La Mouette (Mango,2015). Elle publie en 2016 La Consolation.

Quatrième de couverture

« Je m’appelle Flavie, j’ai quarante-deux ans. Beaucoup pensent me connaître mais jusqu’à hier encore, j’ignorais moi-même qui j’étais. J’étais Poupette. Personne ne l’a aidée. Même pas moi. Il est temps que nous fassions connaissance. Et puisque personne ne l’a fait pour moi, il est temps que je me console. »
Dans ce récit sensible et poignant, porté par une plume magnifique, Flavie Flament brise le silence et évoque la trahison des adultes qui lui ont ravi son innocence. C’est aussi l’histoire d’une renaissance.
Un livre rare, où la force de l’écriture est au service d’un combat. Un combat citoyen, car « faire du mal à un enfant, c’est faire du mal au monde de demain ».

On cache tellement de choses derrière un sourire.

Flavie Flament, personnalité française dont l’image est médiatisée réclamant son droit à la justice afin de retrouver une paix, mais aussi un témoignage  nécessaire pour se libérer de ce fardeau et se reconstruire.

La consolation est une déclaration de paix intérieure.

Le combat n’est pas terminé. Il est citoyen. Il est dans chacun de nous tous. Faire du mal à un enfant, c’est faire du mal au monde de demain.

Dans ce témoignage sensible, poignant et délicat, elle nous évoque ses souvenirs et la trahison des adultes.

Flavie Flament, surnommée Poupette, nous confie son histoire. Un père absent, une mère qui ne cesse de la rabaisser, la maltraite, elle lui fait subir de nombreuses humiliations alors pour se faire aimer Poupette accepte l’inacceptable et gardera le silence en oubliant, une sorte d’amnésie jusqu’au jour, où suite à une forte angoisse, tout revient à la surface en ayant des flashes.

Comme je l’ai expliqué à mes enfants, cette « boîte à souvenirs », jusqu’alors ignorée, enfouie tout au fond de l’âme, bien scellée du seau de la honte et du secret, qui s’ouvre à la faveur d’un moment important, il fait remonter à la surface les souvenirs pélagiques comme autant de claques dans la gueule. Des images, des odeurs des sons aussi précis et violents jusqu’au moment où ils ont été vécus. Le temps n’a pas fait son travail salutaire de polissage.
Je l’ai vécu.
Et je l’affirme : c’est un enfer.
Dont on peut sortir plus fort.

Flavie Flament a été violée par le photographe David Hamilton à l’âge de treize ans. Malheureusement, elle est confrontée à la prescription. Elle brise le silence en nous racontant ce viol subi adolescente et le silence coupable de sa mère.

Poupette réalise soudain, dans un éclair douloureux, qu’elle n’est justement pas une ado comme les autres. Elle a treize ans, et elle est au flanc d’un vieux cochon, la bite mi-molle à l’air et l’objectif dressé vers nulle part.

D’une plume sincère et avec beaucoup de douceur, elle nous narre son combat, son calvaire, et l’emprise maternelle à travers ce témoignage et aidant par la même occasion toutes les victimes qui subissent les viols à briser le silence.

Elle sait qu’elle est jolie. On ne le lui dit jamais. Elle est bien dressée : moins on lui parle et plus on la maltraite, plus elle est assurée de son pouvoir de séduction.

Bravo Flavie Flament d’avoir pris la plume et la parole ! Vous êtes une femme admirable, forte et courageuse ! 

  • Parution le 31 mai 2017 chez Le Livre de Poche
  • 256 pages
  • Ma note 16/20

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