Léa Wiazemsky revient avec Petit éloges des cafés publié le 02 février 2024 aux Éditions Les Pérégrines et nous conte un joli voyage intellectuel.
Quatrième de couverture
Des troquets de quartier aux bars des grands palaces en passant par les bistrots étudiants et les terrasses romantiques, les cafés abritent mille et une histoires. Certains sont anonymes mais ont changé des destins, d’autres sont devenus des attractions touristiques incontournables et servent parfois de décor au septième art.
Tantôt lieux de mobilisation et de résistance, tantôt espaces de création artistique, à la fois symboles de la vie quotidienne et gardiens du souvenir, les cafés sont une source d’inspiration inépuisable et un refuge pour beaucoup d’entre nous.
Le Café de Flore à Paris, celui du Commerce à Ars-en-Ré, Les Pèlerins à Verdelais ou encore Les Deux Garçons à Aix-en-Provence… Léa Wiazemsky les fréquente depuis l’enfance et s’y est toujours sentie à sa place. Entre souvenirs personnels et histoire collective, elle nous embarque dans un vagabondage littéraire qui met à l’honneur les cafés, et celles et ceux qui les tiennent.
Mon avis
Entre souvenirs et nostalgie, Léa Wiazemsky nous offre un joli voyage intellectuel et nous fait revisiter les cafés qui ont bercé ses souvenirs d’enfance.
La romancière et comédienne Léa Wiazemsky a grandi dans l’atmosphère chaleureuse des cafés, où l’emmenaient ses parents Régine Deforges et Wiaz, avant d’y travailler pendant ses études et au début de sa carrière théâtrale. C’est derrière le zinc de l’un deux qu’elle a imaginé l’histoire de son premier roman. Le vieux qui déjeunait seul.
On a tous un café dans lequel on se sent bien. On a tous au cœur une anecdote ou une rencontre dans un bistrot. S’y rendre ou s’y donner rendez-vous est pour beaucoup devenu un réflexe, qui fait complètement partie de nos mœurs.
Les cafés ont toujours été une seconde maison tel un refuge où elle y allait seule, ou entre copains et parfois même avec un amoureux. Léa nous conte son histoire et nous partage de très heureux moments en famille ou entre amis. Mais elle nous livre également des endroits marqués par des souffrances et du chagrin.
Souvenirs et anecdotes historiques
Les bistrots sont un symbole de l’art de vivre à la française, de rencontres inattendues où l’on se parle d’une table à l’autre, et de pure liberté. C’est bien pour cela qu’ils ont attaqués lors de la terrible soirée du 13 novembre 2015. Ces lieux et leurs consommateurs sont devenus la cible de l’obscurantisme. À travers eux, c’est l’art de vivre et d’être libre à la française qu’on a cherché à atteindre.
Ce court ouvrage permet d’en apprendre énormément sur ces lieux, elle retrace leur histoire, ce qu’ils deviennent ou ce qu’ils sont devenus. J’ai adoré toutes les références cinématographiques ou musicales ce qui apporte un rythme à la lecture.
À travers son récit, l’autrice nous fait remonter nos propres souvenirs.
Dans presque toutes les villes, il y a au moins un grand café, lieu emblématique qui a son histoire et sa particularité. Paris en déborde, À eux seuls, ils racontent les grandes heures de la capitale. J’ai avec certains un lien affectif, envers les autres une forme de respect mêlé de timidité. Comment ne pas être impressionné lorsque l’on pousse la porte La Coupole, du Procope ou des Deux Magots.
Léa rend un hommage à ceux qu’elle aime, à ceux qui sont partis et à ceux qui sont restés.
Quant à la plume, elle est fine, délicate poétique et d’une telle fluidité que je n’ai pas vu les pages défilées.
Souvent, les bistrots de quartier ne sont pas très grands et le temps y est comme suspendu, indéfini. Un café se doit ainsi d’être accueillant, convivial, et ceux qui se trouvent à proximité de lycées ou de facs ouvrent leurs portes sans grincher aux étudiants qui peuvent y rester des heures sans dépenser grand-chose.
L’autrice se confie et nous plonge dans son intimité avec beaucoup d’intensité, de bienveillance et empli d’humour. Tous ces lieux ont une histoire, un souvenir, un événement marquant, un artiste, une chanson, une odeur…
Chaque café est marqué par une histoire, une grande joie ou un immense chagrin,une rencontre qui change le destin. Je les ai tant aimés ces cafés, ces bistrots, ces troquets.
Ce livre se déguste, j’ai savouré chacune de ces pages et je me suis régalée.
Une fois de plus et dans un registre différent Léa Wiazemsky m’a conquise.
C’est beau, touchant, intéressant, brillant et j’ai ressenti un joli tourbillon d’émotion. Merci Léa
C’est avec plaisir que je vous invite à vous procurer ce petit éloge, de vous installer confortablement à une table de café et de vous évader dans cet éloge.
- Parution le 02 février 2024 aux Éditions Les Pérégrines
- 230 pages
- Ma note 17/20
- 14 €
- ISBN : 979-10-252-0608-9
TOUTES MES CHRONIQUES DÉTAILLÉES DE CETTE AUTRICE :
- Comme si tout recommençait : https://juliechronique.fr/2021/06/01/chronique-comme-si-tout-recommencait-de-lea-wiazemsky/
- À 20 heures sur le quai :https://juliechronique.fr/2021/06/15/chronique-a-20-heures-sur-le-quai-de-lea-wiazemsky/
- Interview : Les backstages de Julie https://juliechronique.fr/2022/03/28/les-backstages-de-julie-avec-lauteure-lea-wiazemsky/
❤
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L’écriture a l’air jolie et cet éloge poétique.
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Une lecture qui semble plaisante et émouvante, bercée par la nostalgie des souvenirs. Je note !
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Une lecture très agréable ! Un joli voyage intellectuel et littéraire !
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