« À partir du mois de septembre l’année dernière, je n’ai plus rien fait d’autre qu’attendre un homme : qu’il me téléphone et qu’il vienne chez moi. »
Passion simple est l’histoire d’une femme qui attend un homme. Cet homme est marié et a sans doute d’autres femmes dans sa vie. Pendant un an, elle ne vit que pour cette relation à courte durée puisqu’elle sait que cet homme est étranger et qu’il n’est que de passage dans sa vie.
Passion simple est l’histoire d’une attente, d’un appel téléphonique d’une femme amoureuse.
Passion simple est l’histoire de dépendance, d’obsession, d’une addiction ce qui rend cette relation douloureuse et toxique.
Passion simple est l’histoire de sexe, du désir, de la jalousie, de la souffrance et du deuil qui est difficile à faire.
Annie Ernaux nous offre un récit court et nous confie ses obsessions, ses attentes, ses émotions sur cette relation extra-conjugale. Elle nous relate ce qu’elle vit et ce qu’elle ressent. Je m’attendais à ce qu’il se passe quelque chose, mais il ne se passe rien, excepté cette passion intense et dévorante.
Quelquefois, je me disais qu’il passait peut-être toute une journée sans penser une seconde à moi. Je le voyais se lever, prendre son café, parler, rire, comme si je n’existais pas. Ce décalage avec ma propre obsession me remplissait d’étonnement. Comment était-ce possible. Mais lui-même aurait été stupéfait d’apprendre qu’il ne quittait pas ma tête du matin au soir. Il n’y avait pas de raison de trouver plus juste mon attitude ou la sienne. En un sens, j’avais plus de chance que lui.
Quant à la plume, elle est fine, singulière, subtile et d’une telle fluidité que cette lecture se lit d’une traite.
Je me demandais souvent ce que signifiaient pour lui ces après-midi passés à faire l’amour. Sans doute rien d’autre que cela justement, faire l’amour. De toute façon, il était inutile de chercher des raisons supplémentaires, je ne serais jamais sûre que d’une chose : son désir ou son absence de désir. La seule vérité incontestable était visible en regardant son sexe.
Avec ce roman, Annie Ernaux brise les tabous et met des mots sur des maux.
Je vivais le plaisir comme une future douleur.
Les fresques à demi effacées de Santa Croce me bouleversaient en raison de mon histoire qui deviendrait un jour comme elles, des lambeaux décolorés dans sa mémoire et dans la mienne.
J’ai passé un bon moment de lecture.
- Parution chez Folio 77 pages Ma note 14/20
Je n’ai toujours pas découvert cette autrice, aucun de ses livres ne m’attirent au premier abord. Cela dit, je ne désespère par d’en trouver un qui me tente. 😊
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Je comprends car j’ai mis du temps à découvrir cette autrice
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