Folio, LITTÉRATURE FRANÇAISE, Roman, Témoignage

LA PLACE D’ANNIE ERNAUX

Bonjour à tous,

Aujourd’hui, je vous parle de La place d’Annie Ernaux paru en avril 1986 chez Folio. Le prix Nobel de littérature lui est décerné en 2022 pour « le courage et l’acuité clinique avec laquelle elle découvre les racines, les éloignements et les contraintes collectives de la mémoire personnelle ».

Un mot sur l’auteure

Annie Ernaux, née Duchesne le 1er septembre 1940 à Lillebonne (Seine-Inférieure), est une professeure de lettres et écrivaine française. Le prix Nobel de littérature lui est décerné en 2022 pour « le courage et l’acuité clinique avec laquelle elle découvre les racines, les éloignements et les contraintes collectives de la mémoire personnelle ». Née dans un milieu modeste, elle passe son enfance et sa jeunesse à Yvetot en Haute-Normandie puis fait ses études à l’université de Rouen puis à celle de Bordeaux. Elle devient successivement professeure certifiée, puis agrégée de lettres modernes en 1971. Annie Ernaux fait son entrée en littérature en 1974 avec Les Armoires vides, un roman autobiographique. Elle obtient en1984 le prix Renaudot pour La Place, également autobiographique.Son œuvre littéraire, pour l’essentiel autobiographique, entretient des liens étroits avec la sociologie.

Quatrième de couverture

Il n’est jamais entré dans un musée, il ne lisait que Paris-Normandie et se servait toujours de son Opinel pour manger. Ouvrier devenu petit commerçant, il espérait que sa fille, grâce aux études, serait mieux que lui.Cette fille, Annie Ernaux, refuse l’oubli des origines. Elle retrace la vie et la mort de celui qui avait conquis sa petite  » place au soleil « . Et dévoile aussi la distance, douloureuse, survenue entre elle, étudiante, et ce père aimé qui lui disait :  » Les livres, la musique, c’est bon pour toi. Moi, je n’en ai pas besoin pour vivre. »Ce récit dépouillé possède une dimension universelle.

Mon avis

Je vais sans doute me faire des ennemis, mais je n’ai pas apprécié cette lecture.

Le titre prend tout son sens, La place c’est la sienne dans la société mais c’est aussi un hommage pour son père.

Dans ce court roman autobiographique, Annie Ernaux nous parle de son enfance, de son père, de la réussite sociale, de sortir de ce milieu dans lequel elle est, elle nous parle de cet homme pragmatique souhaitant voir sa fille réussir. 

Malgré beaucoup de non-dits et un manque de communication entre eux, elle décrit parfaitement les faits mais avec aucun affect.

La politesse entre parents et enfants m’est demeurée longtemps un mystère.

Ce texte est d’une froideur que je n’ai ressenti aucun sentiment.

J’ai compris que c’était le style voulu de l’auteure mais cela m’a dérangé. Je n’ai décelé aucune attache et pas la moindre émotion sur ces 114 pages ce qui a rendu ma lecture laborieuse et pénible. 

Concrètement, c’est une déception pourtant j’aime beaucoup lire cette auteure. Je suis passée à côté ou alors ce n’était pas le bon moment pour moi.

Cette fois je leur amène leur petit-fils de deux ans et demi. (…) L’enfant, muet de fatigue et perdu, au bout de ce voyage interminable, s’est laissé embrasser et entraîner par la main.

Je n’ai pas aimé le passage où elle nous parle de son fils. Elle en parle à la troisième personne, elle l’appelle  «l’enfant» c’est froid et glacial. En aucun cas, j’ai ressenti de l’amour d’une mère à son fils.

Quant à la plume, elle est aérée, sobre, plate et sans prétention. C’est fluide oui, mais à mon plus grand regret, je me suis terriblement ennuyée. Cette froideur m’a gênée. 

J’avais beaucoup aimé L’occupation et je déteste rester sur une déception alors je tenterai prochainement en lisant L’événement. 

Et vous ? Avez-vous aimé La place ?

  • 128 pages
  • Ma note 13/20

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